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Blason de Niort

De WikiNiort
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Grandes armes de la ville de Niort

Blason

Évolution de la représentation du Blason de Niort au XIXe siècle.

D'azur semé de fleurs de lis d'or, à la tour d'argent sommé d'une autre tour du même, brochant sur le tout crénelée, maçonnée et ajourée de sable, posée sur une rivière aussi d'argent, mouvant de la pointe.

Ornements extérieurs

L'écu est timbré d'un heaume d'argent rehaussé d'or, taré de face, grilleté de sept pièces, retenant par un bourrelet des lambrequins aux couleurs de France, cimé de 3 plumes d'autruche d'argent.

Il est tenu par 2 sauvages regardant d'argent, leurs cheveux et leur ceinture de feuillage d'or, tenant chacun une massue du même, celui de dextre en pal le long de son flanc dextre, le bras senestre reposant plié sur l'écu, celui de senestre la massue sur l'épaule senestre brochant sur les lambrequins, le bras dextre reposant plié sur l'écu.
Le tout posé sur des rinceaux d'or et d'argent aux retroussis d'azur.

Symbolique de la composition

La ville de Niort fut construite au VIe siècle lorsque la mer laissa à sec le marais poitevin.
Aucun sceau de la ville n'est parvenu jusqu'à nous.
Dans sa sigillographie du Poitou, M. Eygun cite un sceau de baillage du XVe siècle, mais qui n'est pas aux armes de la ville.

Sur l'origine du semé de fleurs de lis, les historiens donnent des avis différents :

-Ce semé de lis serait celui que portait en parti dans ses armes, Jean duc de Berry, comte de Poitiers, frère de Saint-Louis.
-Plus tardivement en 1372, les bourgeois de Niort qui aidèrent Du Guesclin à chasser l'étranger de ses murs, auraient reçu cette concession royale.
Ils firent sculpter ce blason sur le beffroi de l'hôtel de ville en 1393.
-Aliénor d'Aquitaine, femme répudiée de Louis VII apporta Niort aux Anglais avec le reste du Poitou.
La tour donjonnée rappelle les 2 tours carrées du château que fit reconstruire en 1158 Henri II de Plantagenet, roi d'Angleterre.
Dans ces tours ce prince fit enfermer sa femme Aliénor d'Aquitaine après la révolte de ses fils Jean sans Terre et Richard Cœur de Lion.
En pointe, les ondes évoquent la Sèvre coulant au pied du château.
L'écu est timbré d'un heaume de chevalerie pour rappeler que le Maire de Niort et les échevins recevaient la noblesse héréditaire.
Réclame Rousseau vers 1920.

Origines de la représentation des deux "sauvages"

  • Première explication :
Les deux sauvages seraient en souvenir de l'intérêt que le duc de Berry avait pour ce déguisement dans les bals parés.
Ces bals qui furent en renom au début du Moyen-âge et dont l'un, tristement célèbre, fut en 1393 le bal des Ardents.
À l'époque de la découverte du Canada, ces sauvages furent remplacés par des indiens iroquois...
Sagement les municipalités abandonnèrent cette évocation peu courtoise pour nos amis canadiens et reprirent comme tenant les 2 sauvages.
  • Seconde explication donnée par A. Gouget en 1863 :
« Le Canada, découvert en 1534, n’avait commencé à être colonisé utilement qu’en 1608 par des familles venues d'Aunis, de Poitou et de Bretagne.
Ainsi, dès l'origine, le Canada avait été, de l'autre côté de l’Océan, une sorte d'annexe à ces trois provinces.
Dès l'année 1610, l'exploitation de la colonie avait été si profitable au Poitou que Niort avait ajouté en support à ses armes deux sauvages canadiens ».
Ce n'était pas un caprice héraldique, mais l'expression de la vérité... »
Au XVIIe siècle et au début du XVIIe, l’industrie du chamoisage permet une prospérité économique de la ville de Niort.
C’est à cette période, avec la colonisation du Canada, que s’y installèrent de nombreux Poitevins et Saintongeais.
Un fort courant commercial s’établit alors, entre le Canada et la ville de Niort.
Celle-ci, en reconnaissance de la prospérité qu’elle devait à cette colonie, ajouta deux personnages sur le blason de Niort.
On les qualifie alors de " sauvages ", à demi nus, ils sont seulement ceints de peaux de bêtes, malgré la rigueur du froid canadien…
Les Poitevins émigrés au Canada échangeaient avec Niort toutes sortes de peaux : élans, orignal, etc... tout en important des grosses draperies des Deux-Sèvres...

Anecdote

Dans les années 1930, une usine de Niort et Saint-Liguaire fabrique des gants qui portent le blason. (Voir Photo).

Les indications : " Aux Armes de Niort " sont imprimées directement sur les gants.

Sources

  • Composition héraldique et texte historique de l'artiste R. Louis
  • Léo Desaivre 1888.
  • Participation de J. Aubouin
  • " L'Orientation économique et financière des Deux-Sèvres " (1930).
  • Modification Jean-Michel Dallet